Parution : 03/02/2022
Nombre de pages : 446
Genre : anticipation
Bonjour et bienvenue dans l'antre de «mes coups de cœur livresques». Des pages habitées par les auteurs qui m'auront fait vibrer par leurs écrits, me laissant tour à tour fascinée, déroutée, interpellée, amusée, effrayée, passionnée… mais jamais indifférente. Bonne lecture et merci de votre passage !
Né en 1947 à Alger, Morgan Sportès est l'auteur de 20 livres. Ecrivain traduit dans de nombreuses langues, ce dernier a reçu plusieurs distinctions pour ses ouvrages, notamment le Prix Interallié en 2011. Ses romans "L'appât" (1990) et "Tout, tout de suite" (2011) ont été portés à l'écran.
Quatrième de couverture :
Septembre 2012. Une grenade est jetée dans une épicerie casher du nord de Paris: un blessé léger. Les coupables sont une bande de jeunes âgés de la vingtaine. Tous convertis ou revenus à l’Islam. Leur idole est Mohammed Merah. Ils veulent déclencher en France (et en Syrie, contre « l’hérétique Bachar ») la lutte armée. Au demeurant ils n’ont ni les moyens intellectuels ni matériels de leur combat. Ce sont des pieds-nickelés du djihad dont tous les coups foirent…
Cette épopée à la fois tragique et burlesque (qui ne précède que de trois ans les attentats du Bataclan) permet à Morgan Sportès de mettre en scène dans une fiction « au ras du réel » une série de personnages dont il restitue, à travers les dialogues à la langue souvent savoureuse, les fantasmes politico-religieux. Il nous convie à leur table, au Kebab du coin, nous faisant partager leurs problèmes économiques ou amoureux : entre l’« héroïsme de la kalachnikov » et les couches-culottes du bébé qu’on n’a pas les moyens de se payer. Il nous fait entrer aussi dans leurs familles, déchirées par l’engagement du fils, où les pères, redoutés jadis, perdent pied. Il croque ainsi, dans un style hyperréaliste – et sombrement ironique toujours – une galerie de portraits inquiétants : le visage d’un pays mal connu qui est le nôtre pourtant, la France du XXIe siècle mondialisé.
Mon avis :