samedi 17 octobre 2015

Les perroquets de la place d'Arezzo d'Eric-Emmanuel Schmitt





















Éditeur : Albin Michel
Parution : 21/08/2013
Genre : Littérature française

L'auteur :
























Éric-Emmanuel Schmitt né le 28 mars 1960 en France à Sainte-Foy-lès-Lyon  est installé à Bruxelles depuis 2002 et possède la double nationalité franco-belge. Normalien, agrégé de philosophie, il est l'auteur  d'une thèse qui a pour titre « Diderot et la métaphysique ». Elle sera publiée en 1997 sous le titre « Diderot ou  la philosophie de la séduction ». Dramaturge et romancier français, il est l'auteur entre autres, de "La Secte des égoïstes" (1995), L’Evangile selon Pilate (2000), La Part de l’autre (2001), "Ma vie avec Mozart" (2005), "Odette Toulemonde, et autres histoires" (2006), "La Rêveuse d'Ostende" (2007), "La femme au miroir" (2011), "L'Élixir d'amour" (2014), "Le Poison d´amour" (2014) et "La Nuit de feu" (2015).

Quatrième de couverture :


Autour de la place d’Arezzo vit une des populations les plus huppées de Bruxelles. S’y croisent le fonctionnaire et l’étudiant, le bourgeois et l’artiste, la poule de luxe et la veuve résignée, ou encore la fleuriste et l’irrésistible jardinier municipal. Des couples, des solitaires, humbles ou orgueilleux, conquérants ou vaincus, tous gouvernés pas leurs passions, leurs fantasmes amoureux et sexuels. Jusqu’au jour où chacun reçoit une lettre, mystérieuse, identique : « Ce mot simplement pour te signaler que je t’aime. Signé : tu sais qui. » Un message qui peut entraîner autant de promesses et d’attentes que de déceptions et de catastrophes, en fonction de l’interprétation qu’on lui donne…

Mon avis : 


"Le perroquet comme l'homme ardent, présente une apparence de civilisation. En surface, la bête compose des phrases ; en réalité, elle veut consommer. Sous le babil, la sauvagerie naturelle s'exprime, s'impose, menace, quelles que soient les formes sophistiquées qu'elle prend." 
Place d'Arezzo, les animaux bigarrés et les habitants de la place colorée gazouillent et prennent des allures d'animaux exotiques et chamarrés. Le lecteur assiste amusé au déploiement de ce grand bal des aras. On se flatte, on se caresse, on se donne, on se trompe, on s'ennuie, on se suicide et on batifole au cœur de ce grand bal de la séduction et du paraître. Parmi la faune et la flore qui compose ce quartier Bruxellois, un volatile particulièrement espiègle et avisé s'amuse, envoyant à chacun des protagonistes de l'histoire la lettre suivante : "Ce mot simplement pour te signaler que je t'aime. Signé : tu sais qui." 
Qui est le corbeau et que veut-il ? Oiseau de malheur ou de bonheur ? Comme dans la plupart de ses livres, ni juge ni censeur, Eric-Emmanuel Schmitt nous invite à la réflexion. Le mal côtoyant le bien, l'auteur nous laisse perplexes devant une humanité qui se cherche encore et encore... 

En parallèle, "Les perroquets de la place d'Arezzo" s'avère être une lecture cocasse, le lecteur ne pouvant que s'esclaffer face au clin d’œil que fait l'auteur sur l'actualité brûlante, nous régalant des mésaventures de protagonistes qui s'avèrent êtres les petits frères (où les clones) de personnages mondains et politiques ayant récemment défrayés la chronique. Du fiel des journaleux qui profitent de la ruine d'autrui pour s'en mettre plein les pognes... Au quidam qui se vautre avec volupté dans le déshonneur d'autrui, l'auteur nous brosse avec beaucoup d'humour une galéjade qui devrait faire grincer certaines dents et amuser nombre d'oiseaux goûtant l'humour bienveillant de l'auteur... Voilà une farce réjouissante comme je les aime ! Bravo Mr Schmitt !



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