vendredi 1 juillet 2011

13 heures de Deon Meyer


















Éditeur : Seuil
Parution : 4 février 2010
Traduction : Estelle Roudet
Nombre de pages : 461
Genre : Policier

L'auteur :













Deon Meyer est né dans la ville Sud-Africaine de Paarl dans les vignobles du Cap-Occidental en 1958, et a grandi à Klerksdorp, dans la région aurifère du Nord-Ouest Province.
Après son service militaire et avoir étudié à l'université de Potchefstroom, il rejoint Die Volksblad, un quotidien à Bloemfontein en tant que journaliste. Depuis, il a travaillé comme rédacteur publicitaire, directeur artistique, directeur web, stratège Internet, et consultant.
Tous ses romans ont été traduits en 25 langues (anglais, français, allemand, néerlandais, italien, espagnol, danois, norvégien, suédois, russe, finnois, tchèque, roumain, slovaque et bulgare...).

Quatrième de couverture :

Le Cap. 5h36 : une Américaine monte la côte de Lion's Head en courant. Elle est jeune, belle, et terrifiée. Parce que traquée. Comme une bête. 5h37 : l'appel réveille l'inspecteur Benny Griessel. Il y a eu meurtre. Une femme, la gorge tranchée, à deux pas de St. Martin, l'église luthérienne de Long Street. 7h02: saoule, l'ex-sensation du chant Alexa Barnard découvre le cadavre de son mari volage par terre. Et un pistolet juste à côté d'elle. 9h00: avec deux meurtres à résoudre et une insupportable envie de boire, Griessel comprend que former une nouvelle génération de flics risque d'être plus compliqué que prévu. Passé 12h00: la course contre la montre engagée pour sauver une jeune touriste de la mort vire au cauchemar. Et à 5h30, on tire sur Griessel, en plein coeur. Soit treize heures ordinaires dans la vie d'un inspecteur des homicides du Cap.

Mon avis :

"13 heures" : une intrigue policière passionnante en territoire lointain. 
La destination : l'Afrique du Sud post-apartheid. 
Nous suivons les aventures de l'inspecteur Benny Griessel et sa nouvelle équipe de choc, dans une course-poursuite effrénée digne d'un épisode de "24 heures".  L'action se déroule sur 13 heures pendant lesquelles on va suivre deux enquêtes qu'à priori rien ne relient. L'histoire débute sur les chapeaux de roues. Rachel, une jeune femme, est pourchassée tel un gibier dans les rues du Cap par de mystérieux tueurs. Qui est-elle ? Pourquoi a-t-on assassiné son amie ? Quelles raisons font que d'impitoyables traqueurs s'acharnent contre elle ?  
Un magnat du disque est retrouvé mort à son domicile, la meurtrière est-elle sa femme retrouvée ivre morte à côté du cadavre, quel est le mobile du crime ?
13 heures haletantes de course-poursuite dans les rues du Cap et un roman difficile à lâcher tant l'on veut connaître le dénouement !
En arrière-plan, l'auteur aborde les conflits entre les différentes ethnies peuplant la Nation arc-en-ciel à l'heure de l''affirmative action' et nous décrit une société sud-africaine qui reste très communautaire, même si Afrikaners, Zoulous, Xhosas... vivent côte-à-côte !
Au résultat : une lecture captivante ! Les paragraphes sont courts et nerveux, l'action omniprésente, l'écriture cinématographique.
"13 heures", un excellent page-turner impossible à lâcher !  

Un extrait :

Ce fut la chute qui la sauva.
D'instinct, elle avait grimpé la volée de marches escarpées qui débouchaient plus haut à flanc de colline entre deux hauts murs recouverts de lierre, puis elle pris un petit raidillon étroit qui serpentait vers le sommet. Table Mountain avait soudain surgi au-dessus d'elle, tel un colosse menaçant avec ses pentes raides et pierreuses recouvertes de fynbos et ses étendues dégagées. Elle avait fait une erreur, elle en était sûre. Ils allaient la repérer et la rattraper dans la montée. Ils s'empareraient d'elle, la plaqueraient au sol et lui trancheraient la gorge, comme Erin.
Elle avait continué à grimper. Sans regarder en arrière. Le dénivelé lui coupait les jambes, elle n'avait plus de force dans les cuisses ni les genoux, comme si un lent poison était en train de la paralyser. Au-dessus, vers la droite, elle avait aperçu la gare du téléphérique, le soleil qui se reflétait sur les vitres des cabines, les minuscules, minuscules silhouettes des gens si proches et pourtant, si terriblement lointaines. Si seulement elle pouvait les atteindre ! Non, c'était trop escarpé, trop éloigné, elle n'y arriverait jamais.

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