Éditeur : Le livre de poche
Parution : 2 janvier 2015
Nombre de pages : 647
Genre : Policier
L'auteur :
Ian Manook (pseudo d'un auteur français) est journaliste, éditeur et publicitaire. Yeruldelgger, son premier roman, a remporté le Prix des lecteurs Quais du polar/20 minutes, le Prix SNCF 2014, le Prix des lectrices de Elle (polar) et le Prix des Lecteurs Notre Temps 2014. "Les temps sauvages" (deuxième volet des aventures de "Yeruldelgger") viennent de sortir aux éditions Albin Michel.
Quatrième de couverture :
Rude journée pour le commissaire Yeruldelgger Khaltar Guichyguinnkhen. A l’aube, il apprend que trois Chinois ont été découpés au cutter dans une usine près d’Oulan-Bator. Quelques heures plus tard, dans la steppe, il déterre le cadavre d’une fillette aux boucles blondes agrippée à son tricycle rose. Il y avait la Suède de Mankell, l'Islande d'Indridason, l'Ecosse de Rankin, il y a désormais la Mongolie de Manook ! Une maîtrise époustouflante pour le polar le plus dépaysant et le plus primé de tous les temps.
Mon avis :
Vous aimez les contrées lointaines, les grands espaces et les sensations fortes ? Alors bienvenue sur les terres arides de Sieur Manook, qui va vous faire voyager très très loin, sans même avoir à bouger un petit orteil et sortir de votre canapé douillet.
Vous aimez les contrées lointaines, les grands espaces et les sensations fortes ? Alors bienvenue sur les terres arides de Sieur Manook, qui va vous faire voyager très très loin, sans même avoir à bouger un petit orteil et sortir de votre canapé douillet.
Vous êtes prêts ? Votre valise est bouclée ? Alors direction la Mongolie et la ville d'Oulan-Bator. Un décor enchanteur de carte postale à faire pâlir le plus blasé des touristes ? Pas vraiment. L'auteur nous fait plutôt découvrir une métropole gangrenée par la pauvreté, la corruption et la violence. Une cité où les plus chanceux vivent dans leurs yourtes, tandis que les plus miséreux se retrouvent parqués dans de grandes barres d'immeubles sans âmes, quand ils ne sont pas forcés de camper dans les égouts ! Pas facile de basculer dans le capitalisme quand on a connu plusieurs décennies d'économie planifiée. Alors chacun fait en sorte de vivoter comme il peut, en essayant de trouver ses repères dans une société en pleine mutation, qu'il ne reconnait plus et dans laquelle il peine souvent à s'identifier. C'est dans ce décor, qui laisse bien peu de place au rêve, que le commissaire Yeruldelgger exerce ses fonctions. Oscillant entre tradition et modernité, c'est un flic abîmé par les événements tragiques qui ont traversé sa chienne de vie. Un homme intègre, colérique, fort en gueule et tête brûlée, qui va voir s'émousser le peu d'illusions qui lui restent encore. C'est qu'il a du pain sur la planche Yeruldelgger, ce qui ne lui laisse guère le temps de siroter son thé au beurre salé. Deux affaires vont lui donner du fil à retordre : l'assassinat de trois chinois retrouvés émasculés et la découverte du cadavre d'une petite fille enterrée dans la steppe. Deux dossiers bien distincts ? Pas forcément !
Voilà pour la mise en bouche. Je ne vais pas vous en dire plus, par crainte de déflorer une intrigue dont je préfère vous laisser la primeur. Mais je vous promets qu'il y aura du remue-ménage en compagnie de Yeruldelgger et de son équipe de choc : course-poursuite dans les égouts de la ville (au milieu des rats, des cafards et autres bestioles gluantes), virées en quad au cœur du désert, face-à-face avec un crotale... Un périple riche en émotions et en frissons, digne d'un tour en grand huit. "Yeruldelgger" c'est aussi un roman à l'écriture maîtrisée, qui prend parfois un tour poétique quand l'auteur nous livre de belles descriptions de paysages ou nous raconte les traditions mongoles ancestrales. A ces moments-là, Ian Manook réussit à nous faire ressentir toute la magie des mots, un vrai tour de passe-passe qui n'est pas évident à réaliser !
Alors, vous êtes prêts à décoller pour la Mongolie ? Attachez vos ceintures et bon voyage !
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