Éditeur : Le livre de poche
Parution : 09 mars 2016
Nombre de pages : 255
Genre : littérature française
L'auteure :
Diplômée d'une École Supérieure de Commerce, Aurélie Valognes a 33 ans. Roman auto-édité au départ, "Mémé dans les orties" sort chez Michel Lafon en 2015, grâce au bouche-à oreilles des lecteurs conquis, rencontrant rapidement un vif succès.
Ferdinand Brun, 83 ans, solitaire, bougon, acariâtre, certains diraient : seul, aigri, méchant, s’ennuie à ne pas mourir. Son unique passe-temps ? Eviter une armada de voisines aux cheveux couleur pêche, lavande ou abricot. Son plus grand plaisir ? Rendre chèvre la concierge, Mme Suarez, qui joue les petits chefs dans la résidence. Mais lorsque sa chienne prend la poudre d’escampette, le vieil homme perd définitivement goût à la vie... jusqu’au jour où une fillette précoce et une mamie geek de 93 ans forcent littéralement sa porte, et son coeur. Un livre drôle et rafraîchissant, bon pour le moral, et une véritable cure de bonne humeur !
Mon avis :
Mais que ne ferait-il pas pour éviter la maison de retraite ? Ferdinand enrage, il se trouve vraiment au pied du mur !
S'il veut éviter de finir à l'hospice, il va devoir faire preuve de beaucoup de ruse pour déjouer les pièges machiavéliques que lui tend avec délectation sa plus grand ennemie, qui n'est autre que sa concierge, une redoutable virtuose du ménage qui mène tout l'immeuble à la baguette. Ferdinand comprend qu'il doit se résoudre à mettre de l'eau dans son vin, s'il veut réussir à s'attirer les bonnes grâces des vieilles pies curieuses et des familles aux marmots braillards qui occupent son immeuble !
Renonçant momentanément à son irascibilité, le vieux bougon s'en va réclamer de l'aide à sa nonagénaire de voisine, qui le surprend alors par sa vigueur, sa modernité et son efficacité. Le vieux solitaire, dont le cœur était gangrené par la rancœur et le désir de vengeance, va voir sa vie changer et son quotidien se colorer. Il va remettre petit à petit en question toutes ses certitudes, notamment celle qui le confortait dans l'idée que les enfants étaient de petits ventres sur pattes goulus et sans cervelle !
Amusant, rajeunissant, émouvant. Voilà un livre un peu magique, et dont la prose imaginative et impertinente dériderait une assemblée de dépressifs chroniques ! Ferrée dès les premières pages, j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher, le promenant et le malmenant au fond de mon sac... si bien qu'il a fini son parcours tâché par des éclaboussures de salade de lentilles (mais quelle idée aussi de lire en mangeant ?). Vous l'aurez compris, voilà un roman difficile à lâcher !
3 bonnes raisons de lire "Mémé dans les orties" :
- Vous aimez rire ? Alors ne boudez pas votre plaisir, car voilà un livre qui détend les mandibules !
- Vous fuyez la compagnie des énergumènes acariâtres du troisième âge du type "Ferdinand" ? Voilà qui devrait vous faire réfléchir à la question...
- Pour vous, les personnes d'un certain âge sont forcément douces, gentilles, conciliantes, courtoises et sans fantaisies ? Vous allez peut-être devoir réviser votre copie, car c'est sans compter sur Ferdinand (et par extension sur les congénères de son espèce), car voilà un véritable "chieur" du troisième âge, qui ne peut s'empêcher de vérifier si le terme de chieuse se trouve dans le dictionnaire : "Eh bah non ! "Chieuse" n'est pas dans le dictionnaire. C'est la meilleure ! Il faudra qu'on m'explique pourquoi on y met que des mots qui servent jamais ! Est-ce qu'on se sert de "chiffe" ou de "chiton" ? C'est peut-être mon dictionnaire qui est trop vieux. 1993. Les chieuses existaient déjà, non ?"
Voilà, je vous laisse entre les mains bienveillantes de Ferdinand, afin d'aller terminer la lecture de l'objet de mon prochain billet...
(Thanks to Ryan McGuire (http://www.gratisography.com/) |
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