Éditeur : Points
Parution : 26/09/2013
Nombre de pages : 258
Genre : littérature française
L'auteure :
Barbara Constantine, romancière, céramiste et scripte – elle a travaillé avec Cédric Klapisch –, vit en région parisienne. Elle est également l'auteure de Et puis, Paulette..., Tom, Petit Tom, tout petit homme,Tom et A méli sans mélo.
Quatrième de couverture :
Bastos, le chat philosophe et pédant, parvient à échapper au fusil de Raymond. N'empêche qu'il le nargue ce chat ! Et il faut encore s'occuper du môme, un peu nul en foot, qui n'a rien trouvé de mieux que de choper de l'eczéma sur le visage... Sans compter son imbécile de père qui se fait encastrer par un cerf de deux cents kilos. Il y a franchement de quoi devenir allumé dans cette famille !
« Bonne nouvelle ! Les Deschiens ont fait un enfant à Queneau et le chat se porte bien. Allumer le chat, c’est un feu d’artifices. » Daniel Picouly
Mon avis :
« – Passe-moi le fusil, j’vais allumer le chat !
Il n’a pas bu pourtant, juste quelques verres de rouge au dîner, autant dire rien.
Il n’a pas bu pourtant, juste quelques verres de rouge au dîner, autant dire rien.
– Et pourquoi tu veux l’allumer, dis ?
– Quand il me regarde, j’ai l’impression qu’il se fout de ma gueule. Alors, là, j’en ai marre… Je vais lui régler son compte à ce salopard ! »
Irrévérencieux et farceur, Bastos est bien le chat de ses maîtres, Raymond et Mine, de doux dingues qui n'ont pas la langue dans leur poche. Un duo plutôt effrayant pour leur petit-fils de cinq ans qui doit cohabiter avec eux, le temps que le grand-père rebouteux vienne à bout du vilain eczéma qui bourgeonne méchamment sur le visage du gamin. Faire face aux aléas de la vie, le petit bonhomme à l'habitude. Il faut dire que ses parents se soucient de lui comme d'une guigne et que sa génitrice est loin d'être une mère-poule ! Alors pourquoi pas ces deux drôles d'oiseaux finalement ? Le petit Rémy va faire son nid et vivre des aventures aussi ébouriffantes que formatrices, côtoyant une galerie de personnages colorés, aussi tendres que vénéneux et dont la grande majorité n'ont pas la lumière à tous les étages... à par peut-être Bastos le chat ?
Dans ce roman articulé en soixante-dix chapitres, la joyeuse ménagerie qui compose ce livre n'en fait qu'à sa tête et n'obéit qu'à ses sens, vivant au quotidien des situations ubuesques. On mange salement, on s’enivre régulièrement, on s'engueule méchamment, on meurt bêtement... mais on ne s'ennuie jamais ! On n'hésite pas à vivre un retour à la vie sauvage dans le Montana, à swinguer dans un club de jazz à Budapest ou même à déguster du ragoût de vipère !
Avec "allumer le chat", Barbara Constantine nous entraîne dans une comédie déjantée où Garfield sèmerait la zizanie chez les Bidochon. Les aventures tragi-comiques des protagonistes, aussi inventives que farfelues, m'ont fait passer un divertissant moment de lecture. Pas de frein et nul temps mort, l'intrigue file à toute vapeur vers un final jubilatoire !
Vous souhaitez vous détendre les mandibules ? Je gage que ce livre réponde à vos attentes et vous donne rapidement le sourire aux lèvres !
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai lu plusieurs livres de cette auteur (je n'aime pas le féminin de auteur)... J'ai beaucoup aimé "Allumer le chat"...
Je vous conseille les autres et notamment "A Mélie sans Mélo"... Mon avis :
« A Mélie sans mélo » relate la vie d'une grand-mère de 72 ans. Toute excitée, parce qu'elle - et pour la première fois ! - va passer toutes les grandes vacances avec sa petite-fille chérie Clarinette. Eh oui, c'est comme ça qu'elle l'appelle. Elle s'en réjouit d'avance…
Plaisir gâché par quelques ennuis de santé. Une petite baisse de forme passagère, c'est ce qu'elle espère. Examens, prise de sang… Mais c'est justement le jour où doit arriver Clarinette que le laboratoire lui envoie les résultats : que doit-elle faire ? Ouvrir cette grande enveloppe blanche ???!!! Non, pas aujourd'hui... Pourtant, son médecin insiste !!! Bah, se dit-elle, ça attendra… Le coeur l'emporte sur la raison !!! Et, finalement, elle décide de profiter pleinement des vacances avec Clarinette et de lui offrir des souvenirs inoubliables… Ça fait un bail qu'elle ne l'a pas vue… Elle a beaucoup de choses à lui raconter… Mais, à l'heure de partir à la gare, les ennuis commencent… Et s'enchaînent… Et c'est parti pour quelques deux cent cinquante pages de rires...
Ce livre est un petit bijou d'amour, de tendresse, d'humour et de poésie. Une lecture qui fait sourire et qui met du baume au coeur, qui « rebooste », surtout quand la météo nous sert une grisaille déprimante et où les jours sont d'une tristesse sans fin.
Ou bien "Et puis, Paulett"... Mon avis :
Le premier personnage rencontré est celui de Ferdinand. Grand-père un peu bourru. Solitaire aussi. Il a été marié à une femme qui ne l'aimait pas – et, pour tout dire, il ne l'aimait pas non-plus ; il a eu deux fils avec lesquels il n'a pas vraiment communiqués, ainsi que deux petits-fils qu'ils gardent de temps en temps.
Ce jour-là, alors qu'il passe devant la maison de sa voisine, il est alerté par la chienne de cette dernière : Marceline a fait un malaise … Mais c'est pas tout : son toit menace de s'effondrer ; au niveau argent, c'est pas le top non-plus. Aïe, aïe, aïe, ça commence plutôt mal. Les petits-enfants de Ferdinand lui soufflent alors une idée : « Pourquoi qu'elle ne viendrait pas vivre chez toi ? Y a tellement de place. En plus, tu ne seras pas tout seul, quand on sera parti ! ». Bon, c'est décidé… Elle viendra vivre avec lui à la ferme...
Et voilà… C'est comme ça que naîtra une petite communauté, qui au fil du temps deviendra de plus en plus grande.
Ah, si les choses s'arrangeaient toujours aussi bien dans la vraie vie, ce serait le bonheur !!! Oh, bien-sûr, certaines scènes font un peu « cliché ». Mais peu importe. A toutes les pages on sourit et on s'émeut. C'est là tout le talent de Barbara Constantine. Elle sait rendre les personnages forts et attachants. Il flotte comme un petit air de « Gavalda » (auteur à succès que je vous invite à lire) dans ce récit.
L'histoire peut paraître légère. Pourtant, on y aborde beaucoup de problèmes sociaux d'actualité : le mal-logement, la dépendance des personnes âgées, la gestion du deuil ou encore le déni de grossesse.
Un roman qui raconte une colocation un peu spéciale qui va à l'encontre des idées toutes faîtes. Un livre optimiste, qui remonte le moral et qui fait du bien.A consommer sans modération...
Je vous souhaite bonne lecture...
Culturellement, Denise
Merci pour vos conseils de lecture et pour ce billet très bien rédigé. Voilà qui me donne envie de découvrir cet autre titre d'une romancière dont j'ai apprécié la plume.
RépondreSupprimerJe vous souhaite une semaine pleine d'agréables lectures !