Éditeur : JC Lattès
Parution : 06/01/2021
Nombre de pages : 300
Genre : polar
L'auteure :
Sandrine Collette vit dans le Morvan. Elle est notamment l’auteure de Des nœuds d’acier, Il reste la poussière, et Les larmes noires sur la terre. Son dernier roman, Et toujours les Forêts a été couronné, entre autre, par le Prix du Livre France Bleu PAGE des libraires 2020, le Grand Prix RTL Lire et le Prix de La Closerie des Lilas.
Quatrième de couverture :
Clémence a trente ans lorsque, mue par l’énergie du désespoir, elle parvient à s’extraire d’une relation toxique. Trois ans pendant lesquels elle a couru après l’amour vrai, trois ans pendant lesquels elle n’a cessé de s’éteindre. Aujourd’hui, elle vit recluse, sans amis, sans famille, sans travail, dans une petite maison fissurée dont le jardin s’apparente à une jungle.Comment faire pour ne pas tomber et résister minute après minute à la tentation de faire marche arrière ?
Sandrine Collette nous offre un roman viscéral sur l’obsession, servi par l’écriture brute et tendue qui la distingue.
Mon avis :
« Mais quoi, quand on ouvre les mains et qu’il n’y a rien dedans, quand on fouille au fond de son crâne et qu’on ne trouve que le chagrin, le vide et la colère ? C’est idiot de dire qu’une fois au creux de la vague, on ne peut que remonter, tellement idiot parce qu’il faut de l’élan pour cela, il faut du courant, et souvent, quand on est au creux de la vague, on se noie. À vrai dire, une fois en bas, il y a beaucoup plus de risques de couler pour de bon que de chances de remonter à la surface. »
Parfois la fuite, quand elle est possible, reste la seule option pour survivre à l'horreur. Pour la seconde fois, Clémence a puisé la force et le courage de quitter son compagnon, un pervers narcissique particulièrement retors. Son nouveau refuge est une maison de poupée avec un minuscule jardin dans lequel elle peut s'oxygéner quand l'angoisse devient trop forte.
Trois longues années de tortures psychologiques ont dangereusement ébranlé la santé mentale de la jeune femme, qui isolée de ses proches n'a pu trouver aucune échappatoire à son bourreau.
Alors, tant bien que mal, Clémence tente de tourner la page en s'abrutissant de travail dans la boulangerie où elle a retrouvé du travail. Epaulée par un collègue compréhensif et un voisin empathique au vécu douloureux, elle tente d'oublier un passé que se rappelle constamment à elle, l'obsédant, la paralysant, la dévorant.
Alors, quand son ancien tortionnaire refait surface, Clémence va tout faire pour se libérer de son emprise. Une confrontation explosive qui ne sera pas sans danger pour l'un comme pour l'autre !
Huis clos psychologique asphyxiant sous haute tension permanente, ce drame domestique d'une noirceur absolue nous entraîne dans l'arantèle d'une relation toxique.
Avec force de détails intimes et explicites, l'auteure nous plonge dans l'univers mental torturé et disloqué de la victime de manière tellement réaliste, que l'on a parfois l'impression de violer l'intimité de cette dernière.
Ces orages-là est une roman coup de poing cruel et dérangeant, qui ne peut manquer de bousculer, déstabiliser, tétaniser et révolter son lecteur !
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